Construction 21 : Interview de la start-up WISEBIM sur le projet Plans2BIM – finaliste du Grand Prix 2021

Le logiciel Plans2BIM : un gain de temps de 30 à 50% sur la conversion de plans 2D en maquette BIM IFC

Organisé par le Technopôle Domolandes, le Grand prix de l’innovation construction durable et cadre de vie récompense chaque année des projets de création et de développement d’entreprises innovantes en matière d’éco-construction, d’habitat, de cadre de vie et d’aménagement. Alors que l’appel à projets de l’édition 2022 est lancé jusqu’au 31 mars, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir les 10 finalistes sélectionnés par le Jury de Sélection lors de la dernière édition.

Cette semaine, nous sommes partis à la rencontre de Tristan Garcia, CEO et co-fondateur de la startup WiseBIM, créée en avril 2017 et implantée à Paris et Chambéry. La société WiseBIM est un éditeur de logiciels en ligne spécialisé dans l’Intelligence Artificielle pour le BIM.

retrouvez l’article sur le site de Construction 21 : https://www.construction21.org/france/articles/h/le-logiciel-plans2bim-un-gain-de-temps-de-30-a-50-sur-la-conversion-de-plans-2d-en-maquette-bim-ifc.html

Pouvez-vous présenter les grandes lignes de votre projet d’innovation ? A qui s’adresse-t-il ?

Plans2BIM est un logiciel en ligne qui permet à ses utilisateurs de générer des maquettes numériques BIM au format IFC (open BIM), à partir de plans architecturaux en 2D, grâce aux algorithmes d’intelligence artificielle et de machine learning développés par WiseBIM en interne.

Le logiciel Plans2BIM s’adresse en particulier aux architectes, aux bureaux d’étude technique, aux entreprises de construction du BTP de toutes tailles, ainsi qu’aux gestionnaires de patrimoine qui souhaitent, par exemple, numériser leur patrimoine.

Pouvez-vous décrire la manière dont fonctionne votre logiciel, notamment le mécanisme d’intelligence artificielle à l’œuvre dans votre logiciel Plans2BIM ?

L’utilisateur importe un plan architectural en 2D sous les formats PDF, JPEG ou PNG, puisque nous travaillons au niveau du pixel. Une fois le plan importé, l’utilisateur définit l’échelle, avec des cotations qui peuvent être sur le plan, et préciser les hauteurs – hauteurs sous plafond, d’allège, de fenêtre, de porte ainsi que l’épaisseur de la dalle.

Lorsque tous ces paramètres ont été renseignés, l’utilisateur active les algorithmes, qui fonctionnent sur des principes de reconnaissance d’images et de règles. Ces algorithmes sont par ailleurs renforcés par le machine learning, qui permet d’apprendre au fur et à mesure des différents plans architecturaux traités dans notre logiciel.

Une fois que la maquette numérique BIM est générée par nos algorithmes, l’utilisateur a la possibilité de vérifier et de corriger les potentiels manquements. Il peut également supprimer, ajouter et déplacer des éléments. Il suffit ensuite à l’utilisateur d’exporter le résultat en format IFC (openBIM) – format d’échange de données ouvert (non-propriétaire) qui permet d’échanger des données liées à un projet BIM.

De plus, l’utilisateur pourra également assembler des étages pour modéliser l’ensemble du bâtiment, et exporter des quantités comme les surfaces – des sols, des murs, etc. – mais aussi les volumes des murs, le nombre de fenêtres et de portes, etc.

 

Quels sont vos concurrents et comment vous démarquez-vous d’eux ? Quelles sont les différences entre le logiciel Plans2BIM et les logiciels classiques de modélisation en BIM ?

Contrairement aux logiciels classiques de modélisation en BIM, Plans2BIM ne fait pas tout. Il s‘agit d’un logiciel de pré-modélisation. Il faut savoir que les plans ne contiennent pas l’ensemble des éléments, mais seulement les données architecturales structurantes.

Plans2BIM est capable de repérer les murs extérieurs, les cloisons, les dalles de sol/plafond, les espaces, les fenêtres et les portes. Notre logiciel a donc pour objectif principal d’accélérer la modélisation, à la suite de quoi un logiciel tel qu’ArchiCAD, Revit ou Allplan est nécessaire afin de terminer le travail. Plans2BIM permet donc de gagner de 30 à 50% de temps au niveau de la conversion de plans 2D en maquette BIM IFC.

Du point de vue de la concurrence, Plans2BIM est actuellement le seul logiciel de génération automatique de maquette numérique à partir de plans 2D disponible sur le marché. WiseBIM dispose d’ailleurs d’un brevet pour cette innovation. Nos concurrents sont donc des logiciels qui permettent également la conversion de plans en BIM, mais à la main (sans IA et donc plus lentement), et souvent localisés à l’étranger (Madagascar, Inde, Vietnam et Maghreb) car la main d’œuvre y est moins chère. Les concurrents indirects sont les fournisseurs de scanners 3D, mais il faut ensuite transformer les nuages de points en BIM – ce qui est à la fois coûteux et lent.

Quelles sont vos stratégies de développement, notamment concernant votre logiciel Plans2BIM ? Développez-vous d’autres logiciels ?

Les prochaines évolutions viseront à reconnaitre les différents éléments qui sont présents dans les plans, tels que les poteaux, toutes les mentions rédigées (chambre, cuisine, etc.), le mobilier, les luminaires et terminaux(climatisation, radiateurs, etc.).

En collaboration avec la société Colas, WiseBIM a également développé l’outil Grid2BIM, qui sera bientôt finalisé. Un site internet est d’ailleurs déjà disponible. Cet outil prendra en compte les plans qui se trouveront dans les Demandes d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) qui doivent être effectuées auprès des instances publiques quand on veut, par exemple, creuser sous un trottoir. Plus précisément, en s’appuyant sur des algorithmes de Deep Learning, la plateforme en ligne Grid2BIM convertira automatiquement et en quelques minutes les plans réseaux DT-DICT de tous formats en modèles 3D-compatibles, interopérables et géoréférencés.

Notre compétence au sein de WiseBIM est de pouvoir générer de manière automatique des modèles 3D, en particulier des modèles 3D BIM, à partir de plans 2D. C’est d’ailleurs ce que nous faisons pour la SNCF à partir des plans de rails. En outre, WiseBIM réalise des prestations grâce à ses différents logiciels pour numériser à la demande. Par exemple, nous avons un accord-cadre avec la société Esmé solutions.

En quoi votre solution répond-elle aux enjeux de la transition énergétique et de la construction durable ?

La modélisation numérique permet, notamment pour les architectes et les ouvriers, d’éviter de nombreux déplacements sur les lieux du chantier, et donc de réaliser des gains de temps mais aussi une réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

Les modèles numériques offrent également la possibilité d’effectuer facilement la simulation thermique et donc de choisir au mieux l’isolation la plus efficace selon les types de structures. C’est donc grâce à la création d’un « jumeau numérique » – permettant de réaliser d’importants gains de temps et de déplacements – que le logiciel Plans2BIM répond aux enjeux de la transition énergétique et de la construction durable.

 

Quel est le coût de votre logiciel du point de vue de la conception mais aussi pour les utilisateurs ?

Le coût de conception/création du logiciel est difficile à estimer puisque la technologie originelle est issue des travaux de recherche effectués dans le cadre d’une thèse soutenue au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). De plus, ce logiciel est le résultat de 4 ans de travaux au sein d’une équipe R&D interne à WiseBIM. Je ne saurais donc chiffrer le montant total alloué à la création du logiciel.

Du point du vue des utilisateurs du logiciel, le coût sera compris entre 10 et 20 euros par plan modélisé. Il y a une offre « Starter », qui permet de payer directement pour chaque plan, et une offre « Enterprise », qui permet d’avoir plusieurs utilisateurs pour une même entreprise et contient des packs de plans négociés.

 

Quelles sont vos sources de financement ?

Outre les fonds provenant du CEA et des subventions publiques, WiseBIM s’autofinance grâce aux prestations proposées en services. Par ailleurs, notre entreprise est actuellement en pleine levée de fonds.

 

Que vous a apporté le suivi du Technopôle Domolandes ? Que vous a apporté votre statut de finaliste du concours organisé par Domolandes ?

Le concours organisé par le Technopôle Domolandes a apporté à notre société WiseBIM de la reconnaissance auprès de nos pairs, notamment chez les membres du Grand Jury, composé d’acteurs majeurs de la construction durable en France ainsi qu’un peu de communication autour de l’évènement. Nous comptons ensuite sur le bouche-à-oreille entre les différentes sociétés du monde du bâtiment, dont celles présentes lors du concours organisé par Domolandes, pour gagner en notoriété.

 

Propos recueillis par Alexandre Job – Construction21, La rédaction


Implanté dans les Landes à l’initiative du Conseil Départemental et de la Communauté de Commune Maremne Adour Côte Sud, le Technopôle DOMOLANDES favorise l’innovation et accompagne les entreprises vers le numérique, la construction durable et la solidarité.

Domolandes rassemble un écosystème d’acteurs publics et d’entreprises privées autour d’un centre de ressources et de développement propice à la performance des entreprises. Il stimule la transition numérique auprès des acteurs de la construction et encourage la lutte contre la précarité énergétique pour l’Habitat de demain.

Pôle d’excellence, Domolandes organise chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière Bâtiment sur le plan national. Ce concours a généré aujourd’hui plus de 1 000 manifestations d’intérêt, 500 dossiers étudiés, 76 start-up retenues pour le Grand Jury, composé des Présidents et Directeurs Généraux des grands acteurs du Bâtiment et d’experts de l’innovation et de la création d’entreprises, et 20 lauréats récompensés.

 

Pour candidater, il vous suffit de vous inscrire sur le site de Domolandes et de compléter le formulaire du Concours.

Construction 21 : Interview de la start-up Modus Ædificandi – Grand Prix 2021

Modus Ædificandi : vers un changement de paradigme dans la manière de concevoir et de construire l’immobilier ?

Organisé par le Technopôle Domolandes, le Grand prix de l’innovation construction durable et cadre de vie récompense chaque année des projets de création et de développement d’entreprises innovantes en matière d’éco-construction, d’habitat, de cadre de vie et d’aménagement.

Alors que l’appel à projets de l’édition 2022 est lancé jusqu’au 31 mars, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir les 10 finalistes sélectionnés par le Jury de Sélection lors de la dernière édition.

Cette semaine, nous sommes partis à la rencontre de Billy Guidoni, président et fondateur de la startup lauréate Modus Ædificandi – créée en avril 2017 et implantée à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.

Vous pouvez retrouver cet article sur le site Construction 21 : https://www.construction21.org/france/articles/h/modus-aedificandi-vers-un-changement-de-paradigme-dans-la-maniere-de-concevoir-et-de-construire-l-immobilier.html

Pouvez-vous présenter les grandes lignes de votre projet d’innovation ? A qui s’adresse-t-il ?

Et si, comme pour des baskets ou des voitures, chacun d’entre nous pouvait personnaliser son logement, ses bureaux et les parties communes de son immeuble dès la phase de conception ? Considérant que l’offre immobilière actuelle, neuve comme ancienne, est trop standardisée, non personnalisée et conçue sans possibilité d’évolutivité, nous avons souhaité apporter une solution, jusque-là inexplorée, aux frustrations produites par les conditions contemporaines du marché immobilier.

Pour ce faire, nous avons développé Modus Ædificandi – « manière de construire » en latin – une méthode opérationnelle, un site internet et un outil paramétrique/algorithmique permettant la production d’immobilier collectif urbain mutualisé et personnalisé, dont nous sommes maîtres d’ouvrage. Ainsi nous sommes en capacité de gérer la globalité du montage immobilier, de la conception à la personnalisation, et de la commercialisation à la vie de l’immeuble.

Les marchés que nous ciblons avec notre innovation se regroupent en deux catégories. Il y a d’un côté les usagers, c’est-à-dire des personnes aussi bien physiques que morales, qui souhaitent habiter ou travailler dans un immobilier répondant à leurs besoins, en ville. Ces programmes peuvent regrouper des logements libres ou sociaux, des commerces et du tertiaire.

De l’autre, nous avons les métropoles. Ces-dernières intègrent de plus en plus les objectifs de la ville sur la ville et de zéro artificialisation nette dans leurs politiques d’urbanisme et d’aménagement. C’est pourquoi nous avons fait le choix de travailler en amont sur l’évolutivité et la durabilité de nos édifices et donc de la ville.

 

Sur quelle technologie repose MODUS ÆDIFICANDI, notamment pour gérer en temps réel des milliards de paramètres intégrant la globalité du montage immobilier ?

Modus Ædificandi est un procédé de montage global adossé à une application et à un maître d’ouvrage – nous. En partant des contraintes imposées par la ville, notamment en termes de gabarits constructibles ou déjà construits, nous définissons les plus petites composantes – appelées « unités », qui peuvent être similaires ou toutes différentes – auxquelles sont attachées des paramètres de programme (surfaces, coûts, orientation, etc.), techniques (structures, accessibilité, etc.) et de fusions de chaque « unité » avec les autres.

Sur cette base, l’équipe de maitrise d’œuvre va concevoir et proposer des volumes (traversants, duplex, triplex, asymétriques, etc.) à la demande, différents pour chaque projet. Les futurs acquéreurs et usagers pourront ensuite choisir ou configurer eux-mêmes leur programme, le coût souhaité, la superficie, le nombre de pièces, les préférences d’étages et d’orientation, etc. tout en personnalisant l’aménagement de leurs volumes. En se basant sur l’ensemble des demandes individuelles et collectives en temps réel, nous proposons donc des volumes uniques dans de l’immobilier collectif urbain, que l’on retrouverait habituellement par exemple dans une maison d’architecte, dans l’individuel ou le périurbain.

De plus, sur chaque opération, les futurs acquéreurs pourront également configurer les espaces communs intérieurs comme extérieurs, et donc leurs usages, tels que la toiture-terrasse, un atelier, une salle de sport, une crèche, ou encore la production d’énergie, etc. dans une enveloppe de coûts définie en amont. Pour chacun de ces espaces partagés et mutualisés, nous proposerons des options selon des prix, charges d’exploitation, l’impact carbone, etc. aux futurs acquéreurs, qui pourront voter par ordre de préférence. En moyenne, notre procédé paramétrique va donc gérer environ 1 milliard de paramètres pour 1 000 mètres carrés.

Le procédé paramétrique de Modus Ædificandi permet ainsi de réaliser en temps réel un actif correspondant aux besoins spécifiques de la demande, tout en prévoyant en amont l’évolutivité de l’aménagement du bien immobilier sur les plans technique, juridique et opérationnel.

 

En quoi votre solution répond-elle aux enjeux de la transition énergétique et de la construction durable ?

Sur le plan environnemental, l’évolutivité et la réversibilité des bâtiments que nous proposons constituent les atouts majeurs de notre innovation. Le recours à des procédés constructifs de préfabrication en ossature dès que possible permet en outre de réduire les temps de chantier en site urbain, donc les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores.

De surcroit, nous privilégions dans notre traitement architectural et notre mode opératoire une conception bioclimatique (logement traversant, ratio luminosité et protection du soleil, etc.) et le choix de matériaux bio et géo-sourcés (recyclage d’agrégat, béton bas carbone, cloisons en terre projetée, ossature bois, etc.).

Par exemple, notre première opération immobilière, intitulée « L’idéal », que nous développons à Marseille, est certifiée Bâtiment Durable Méditerranée niveau bronze en phase conception – démarche garantissant un certain niveau de qualité énergétique et environnementale.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre première opération immobilière avec Modus Ædificandi ?

Notre première opération immobilière est située dans le 5e arrondissement de Marseille, un quartier mixte très bien desservi par le tramway et le métro. Réalisé en co-promotion avec Sogeprom, conçue par les agences d’architectures EGR et CALMA et des très bons bureaux d’études, ce nouvel immeuble contemporain de 1 500 m² est essentiellement une ossature. Avec pour seuls invariants le noyau et les circulations verticales, l’édifice est composé d’ « unités » qui peuvent toutes se combiner horizontalement et verticalement. En outre, environ 1/3 de la surface développée du bâtiment est affectée aux usages partagés.

Cette opération a débuté début 2021 et devrait être livrée fin 2023. Nous avons obtenu son permis de construire fin 2021, et lancerons sa commercialisation dans les mois qui viennent.

 

Quels sont vos concurrents et comment vous démarquez-vous d’eux ?

Plusieurs sociétés s’intéressent de manière croissante à la notion d’immobilier ascendant (ou direct to customer), c’est-à-dire, lorsque la demande fait l’offre. On en trouve la source dans l’habitat participatif. Plusieurs sociétés travaillent sur des sujets connexes, comme par exemple HabX, Flex, Bespoke Open Building ou encore Yvivre.

Cependant, Modus Ædificandi se présente aujourd’hui comme la seule entreprise en France à intégrer le montage global, qui va du cahier des charges de conception aux outils de personnalisation et d’arbitrage, jusqu’à la réalisation puis l’évolutivité du bâti, dans un contexte technique et juridique très spécifique. Nous nous positionnons comme maître d’ouvrage, et non juste comme une solution à destination des opérateurs, doté d’un procédé global dans la fabrication de la ville sur la ville. Notre premier objectif est d’amener une très grande qualité architecturale pour favoriser un mode de vie au sein de la ville du quart d’heure.

 

Quel est le coût pour les utilisateurs ?

Il existe des difficultés structurelles à réaliser des économies d’échelles dans les opérations intra-urbaines. Le parcellaire des centres-villes des métropoles françaises est souvent hérité des 18e et 19e siècles. Ce sont des sites contraints – qui permettent rarement de construire plus de 1 000 – 1 500 m² – les économies d’échelles sont donc exclues. Comme nous favorisons une qualité de matériaux et de mise en œuvre, construire un Modus coûte aujourd’hui environ 10% plus cher qu’un ouvrage traditionnel. Son coût plus élevé s’explique également par la construction en ossature, prévoyant l’évolutivité des modules, plus de réseaux, des planchers amovibles, etc.

Cependant, la majorité des limitations sont structurelles : à terme, nous avons pour ambition de sortir de la promotion immobilière et de rentrer dans la maitrise d’ouvrage directe. Autrement dit, via notre approche de montage, nous pouvons mettre en relation directe des personnes sur des projets, en réalisant nos projets spécifiquement pour la demande, en réalisant directement l’immobilier pour elles. De cette manière, Modus Ædificandi peut baisser de les coûts d’opération 10% à 15% par rapport à une opération de promotion immobilière traditionnelle. Cet autre mode opératoire permet notamment d’éviter la part importante que prend la marge, les honoraires de commercialisation, etc.

 

Quelles sont vos sources de financement ?

Le socle théorique, de benchmarking et d’opérabilité de Modus Ædificandi sont issus de ma thèse professionnelle ; nous avons souhaité préserver l’indépendance de notre innovation en finançant son développement majoritairement sur fonds propres des associés.

Modus Ædificandi a ensuite bénéficié d’une aide à l’innovation de la BPI pour toute la partie algorithmique – qui a été conçue en interne et dont nous détenons la propriété intellectuelle – et de la dotation du concours Med’Innovant. Enfin, nous allons participer à une levée de fonds dans le but de récolter entre 800 000 et 1,2 million d’euros pour financer notre développement à l’échelle nationale.

 

Quelles sont vos stratégies de développement ?

Notre objectif est de lancer notre propre marque immobilière sur le territoire français. S’il n’est pas question d’inonder le marché hexagonal avec des milliers d’opérations, le but serait d’avoir des opérations qualitatives à l’échelle de la ville, dans plusieurs territoires.

Composé de 3 associés fondateurs – Billy Guidoni, Olivier Gachet et Delphine Borg –, d’un associé dormant, et de 2 à 3 collaborateurs, Modus Ædificandi recrute actuellement de nouveaux associés pour se développer sur des sujets de stratégie marketing et de déploiement auprès des métropoles.

 

Que vous a apporté le suivi du Technopôle Domolandes ? Que vous a apporté votre statut de lauréat du concours organisé par Domolandes ?

Après un lancement fortement ralenti par les élections municipales puis la crise sanitaire, le concours Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de Vie 2021 a permis de remettre un coup de projecteur sur l’innovation de Modus Ædificandi, présentée à des universitaires, élus et professionnels de la construction. Remporter ce prix nous a donc apporté un important crédit au regard de l’ensemble des acteurs de l’immobilier.

A la suite de ce concours, nous avons a été invités par le Ministère délégué au logement à participer aux tables rondes de la démarche « Habiter la France de demain », et nous travaillons actuellement à plusieurs projets sur le territoire français.

Propos recueillis par Alexandre Job – Construction21, La rédaction


Implanté dans les Landes à l’initiative du Conseil Départemental et de la Communauté de Commune Maremne Adour Côte Sud, le Technopôle DOMOLANDES favorise l’innovation et accompagne les entreprises vers le numérique, la construction durable et la solidarité.

Domolandes rassemble un écosystème d’acteurs publics et d’entreprises privées autour d’un centre de ressources et de développement propice à la performance des entreprises. Il stimule la transition numérique auprès des acteurs de la construction et encourage la lutte contre la précarité énergétique pour l’Habitat de demain.

Pôle d’excellence, Domolandes organise chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière Bâtiment sur le plan national. Ce concours a généré aujourd’hui plus de 1 000 manifestations d’intérêt, 500 dossiers étudiés, 76 start-up retenues pour le Grand Jury, composé des Présidents et Directeurs Généraux des grands acteurs du Bâtiment et d’experts de l’innovation et de la création d’entreprises, et 20 lauréats récompensés.

Pour candidater, il vous suffit de vous inscrire sur le site de Domolandes et de compléter le formulaire du Concours.

FranceNum – 110 aides financières pour passer au numérique : laquelle vous correspond ?

TPE, PME, artisans, commerçants, professions libérales, il existe des aides financières à la transformation numérique. Découvrez celle qui vous correspond !

Les organismes publics soutiennent les TPE PME, artisans, commerçants et indépendants, en vous proposant des aides financières pour utiliser le numérique et Internet sur votre territoire.

Vous trouverez sur le site de FranceNum le détail de chaque aide (conditions d’obtention, montant, date de fin du dispositif…) région par région.

Cette page est mise à jour très souvent. Elle est à retenir dans vos favoris.

https://www.francenum.gouv.fr/comprendre-le-numerique/quelles-sont-les-aides-financieres-pour-la-numerisation-de-votre-entreprise

ITW Presse Lib – Subterra, entreprise innovante, a choisi les Landes

Découvrez Subterra hébergé de Domolandes et spécialiste des réseaux sous-terrains.

La société toulousaine, spécialisée dans la réhabilitation et la création des réseaux souterrains sans tranchées, se développe aussi depuis Saint-Geours-de-Maremne au sein de la Technopôle Domolandes.

Implanté à Portet-sur-Garonne, au sud-ouest de Toulouse, Subterra est un acteur incontournable dans son secteur d’activité : un marché de niche en plein expansion.

L’histoire de cette entreprise est avant tout celle de quatre experts du domaine des réseaux d’eau et d’assainissement qui décident, en 2005, de créer une société capable de répondre aux besoins des collectivités et des acteurs privés, de plus en plus réticents à l’idée d’imposer les nuisances de chantiers « à ciel ouvert ».

L’entreprise inspecte, répare, éclate ou remplace les réseaux d’eaux usées ou pluviales sans creuser. Elle a la capacité d’œuvrer ainsi sur des réseaux d’adduction en eau potable, d’eau pluviale, d’eau usée, d’eau industrielle, de gaz… Pour cela, Subterra utilise des caméras motorisées, des robots fraiseurs, des gaines polymérisables, entre autres techniques.

Des travaux hors-normes et des solutions innovantes

Aujourd’hui, plus de 500 kilomètres de réseaux ont été réalisés par les équipes de Subterra. On lui doit par exemple la réhabilitation de l’Aqueduc souterrain (vieux de près de 100 ans) situé sous le parc Théodore Denis, près des arènes à Dax. Il mesure 178 mètres de longueur, 1,40 mètre de hauteur, 0,90 mètre de largeur et se trouve à sept mètres de profondeur. « Nous sommes les spécialistes des travaux en milieu peu accessibles et des chantiers hors-norme. C’est un domaine très technique, qu’on apprend uniquement sur le terrain », précise Romain Bouchet, responsable du secteur Aquitain, qui déplore un manque de main-d’œuvre persistant.

Retrouvez l’article sur le site de Presse Lib : https://presselib.com/article/subterra-domolandes-landes-saint-geours-maremne

 

Construction 21 : Interview de la start-up OGHJI – coup de coeur du Grand Jury 2021

Economies d’énergie : le tableau électrique numérique Oghji pour les particuliers et les professionnels

Organisé par le Technopôle Domolandes, le Grand prix de l’innovation construction durable et cadre de vie récompense chaque année des projets de création et de développement d’entreprises innovantes en matière d’éco-construction, d’habitat, de cadre de vie et d’aménagement.

Alors que l’appel à projets de l’édition 2022 est lancé jusqu’au 31 mars, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir les 10 finalistes sélectionnés par le Jury de Sélection lors de la dernière édition.

Cette semaine, nous sommes partis à la rencontre de Muriel Etievant, directrice des ventes au sein de la startup Oghji – créée en juin 2018 et implantée à Nice dans les Alpes-Maritimes.

Pouvez-vous présenter les grandes lignes de votre projet d’innovation ?

Pierre Fourlinnie, fondateur et dirigeant d’Oghji, a voulu associer le tableau électrique à la technologie numérique pour accroitre son efficacité. C’est comme ça qu’il a eu l’idée de remplacer les disjoncteurs mécaniques par un écran tactile et de le rendre connecté afin de pouvoir le piloter à distance.

Oghji est un tableau électrique numérique et connecté. C’est à la fois un tableau de sécurité électrique et un outil d’efficacité énergétique qui permet de diminuer sa consommation électrique, et donc sa facture.

Oghji permet également de piloter sa consommation. 11% de la consommation électrique provient des appareils en veille. On peut facilement débrancher un téléviseur ou un ordinateur la nuit ou lorsqu’on est absent. Pour ce faire, Oghji programme les circuits en fonction de nos habitudes mais aussi en fonction des périodes tarifaires du fournisseur d’électricité. Et tout ça depuis l’écran du tableau ou depuis son téléphone portable puisque Oghji est connecté.

Ce tableau électrique offre par ailleurs la possibilité de gestion énergétique nativement sur tous les circuits. C’est ce qui en fait ce tableau tout en un. Il permet ainsi de suivre précisément la consommation de chaque circuit en temps réel – « on ne gère bien que ce qu’on mesure ». En cas d’anomalie, l’utilisateur est directement alerté, par exemple lorsque le frigo consomme beaucoup trop parce que la porte est mal fermée, ou lorsqu’il arrive en fin de vie.

En outre, Oghji présente une interface moderne visant à décomplexer et mettre à l’aise l’usager qui aujourd’hui peut être impressionné par un tableau électrique classique. L’usager gère son réseau électrique à travers l’écran tactile moderne et intuitif, l’interface web ou sur son smartphone.

A qui s’adresse votre tableau électrique numérique ?

Nous avons tous un tableau électrique chez nous qui est situé idéalement au centre de l’installation électrique du bâtiment. Rien qu’en France, 1 million de tableaux électriques sont installés chaque année dans des bâtiments neufs ou rénovés. Il s’agit d’un équipement universel, présent dans les bâtiments du monde entier.

Plus précisément, notre innovation s’adresse dans un premier temps aux nouveaux utilisateurs, aussi bien des particuliers que des professionnels dans le petit tertiaire soumis à des obligations de rénovations énergétiques. Dans un second temps, grâce à sa connectivité, Oghji intéressera les opérateurs de réseaux et les fournisseurs d’énergie en tant qu’outil d’optimisation de flux électriques et d’effacements diffus.
On peut ainsi imaginer les remontées de données de consommations agrégées à l’échelle d’un territoire grâce à l’ensemble des tableaux Oghji, et la possibilité d’effacer temporairement les circuits de basse priorité pour tout un écoquartier afin de lisser les pics de consommation, notamment en hiver lorsqu’il fait très froid et que les radiateurs tournent à plein régime, mettant le réseau sous tension.

De plus, si on considère les enjeux actuels de l’urgence énergétique, les objectifs d’efficacité énergétique fixés par les gouvernements ou encore l’augmentation du prix de l’électricité, notre tableau numérique s’intègre idéalement dans la conjoncture.

 

Comment fonctionne le mécanisme d’intelligence artificielle de votre tableau électrique ?

Imaginez que, lorsque vous arrivez à votre domicile, vous branchez votre voiture électrique, vos enfants sont devant la télévision, le four et la machine à laver le linge fonctionnent, etc., le réseau domestique se retrouve sous tension. Pour éviter de dépasser la puissance souscrite auprès de votre fournisseur, Oghji va automatiquement éteindre les circuits de basse priorité telles que le chauffe-eau, et le rallumera une fois le four éteint.

L’ « intelligence » du tableau électrique résidera donc dans sa capacité à adapter automatiquement la consommation en fonction d’informations telles que la puissance souscrite, les périodes tarifaires et préférences utilisateur. Un cas d’usage prévoit également d’alerter en cas de consommation (ou non consommation) inhabituelle, ce qui peut être utile dans une situation de maintien à domicile de senior, par exemple. Une fois notre programme SmartGrid activé, nous pourrons bénéficier d’une analyse plus poussée des données de consommation à grande échelle afin de conseiller les usagers.

Du point de vue des utilisateurs, un premier assistant intégré permettra à l’électricien installateur de paramétrer chaque circuit.  L’usager pourra ensuite programmer ses routines à travers l’interface. Il pourra également recevoir des conseils personnalisés à partir de l’analyse de sa consommation.

 

Qu’en est-il des données des utilisateurs générées via votre tableau électrique « intelligent » ?

Les données sont avant tout stockées dans le tableau lui-même pour les besoins propres de l’usager. Si ce-dernier souhaitait bénéficier de services tels que l’application Oghji, la maintenance déléguée, les conseils personnalisés, la gestion multi tableaux, ou la participation à des programmes d’effacement diffus, alors la connectivité serait activée et les données remonteraient sur un serveur d’Oghji. Ainsi, le stockage des données sur serveur ne sera pas automatique, mais uniquement lorsque l’usager souhaitera accéder à des services supplémentaires. 

Par exemple, les données pourront être transférées à un électricien spécifique dans le cadre d’un contrat de surveillance et de maintenance à distance ; ou à des opérateurs de réseaux pour les besoins d’un programme de gestion de flux, notamment dans un éco quartier, à condition que l’usager ait souscrit au programme.

Oghji se soumettra à la règlementation en vigueur concernant la protection des données des utilisateurs et si nous devions transférer ces données à des tiers, celles-ci seraient anonymisées et agrégées. Par ailleurs, notre tableau électrique seraprotégé contre les attaques non seulement externes, mais aussi internes en sécurisant les données stockées localement. Certaines programmations sensibles ne seront d’ailleurs réalisables que localement, et jamais à distance.

Nous sommes bien conscients de l’impact écologique des flux de données et de leur stockage. Nous en tiendrons bien sûr compte dans le choix du data center d’Oghji. Nous considérons cependant que les économies d’énergie réalisées grâce à une gestion optimisée de la consommation électrique compenseront largement l’impact du stockage de données.

 

De quelle manière votre tableau électrique répond-il aux enjeux de la transition énergétique et de la construction durable ?

Oghji estime que les usagers pourront réaliser des économies d’énergies allant de 15% à 20% pour le résidentiel, et jusqu’à 40% pour le tertiaire. C’est ce que nous validerons lors de notre phase pilote qui se déroulera en fin d’année.

Au niveau du territoire, on parle de gestion des flux de consommation qui permettront de lisser les pics à travers de l’effacement diffus, mais aussi de privilégier certains usages énergivores tels que la recharge de véhicules électriques lorsque les sources d’énergie verte sont disponibles.

 

Quelles sont les différences entre le tableau électrique d’Oghji et les compteurs Linky, les gestions techniques de bâtiment (GTB) ?

Le compteur Linky se situe en amont du tableau électrique et mesure la consommation globale du bâtiment. Les données d’usage sont extrapolées à partir d’informations renseignées par les usagers et de statistiques. De son côté, le tableau électrique Oghji va plus loin puisqu’en plus d’une mesure fine et précise par circuit, il peut également agir sur la consommation.

D’autre part, les GTB sont des installations en général assez conséquentes ciblant et nécessitant l’intégration de certains équipements spécifiques (chauffage, ventilation, climatisation, etc.). Bien qu’il puisse à terme s’associer à certains mécanismes domotiques (tel qu’un thermostat). Le tableau électrique Oghji ne nécessite aucune intégration spécifique autre que son branchement aux circuits électriques, de la même manière qu’un compteur électromécanique « classique ». Ce qui lui permet d’agir automatiquement sur tous les équipements dépendant de ces circuits, sans être limité au chauffage, à la ventilation ou à la climatisation.

 

En quoi la solution Oghji se distingue-t-elle des solutions existantes ?

Aujourd’hui, nous trouvons des prises connectées qui mesurent et agissent sur un appareil spécifique. Il est aussi possible de rajouter des modules de mesure, pilotage et délestage sur certains circuits de son tableau existant. Mais cela demande finalement un équipement assez conséquent ou un effort humain pour changer ses habitudes de consommation.

Alors qu’Oghji offre toutes ses fonctionnalités de gestion énergétique nativement, sur tous les circuits, et demande peu d’efforts puisque c’est automatique.

 

Que vous a apporté le suivi du Technopôle Domolandes ? Que vous a apporté votre statut de lauréat du concours organisé par Domolandes ?

Le prix reçu lors du concours organisé par Domolandes était le tout premier. Il a donc une saveur particulière pour Oghji. Ce prix nous a apporté la reconnaissance des experts du secteur, ce qui nous conforte dans notre démarche. L’effet « réseaux » a également très bien fonctionné puisque nous sommes désormais en relation avec EDF et d’autres acteurs du secteur. C’était donc une opportunité de faire connaitre Oghji et de nouer des partenariats.

Par la suite, nous avons obtenu le label Capenergies et remporté la première place du concours Digital InPulse, édition Niçoise, organisé par Huawei, en partenariat avec le Comité Richelieu et Business France. Nous avons également remporté un appel à projets lancé par la métropole de Montpellier pour collaborer sur une étape cruciale du développement du tableau. C’est très précieux car cela nous offre par la même occasion un terrain d’expérimentation privilégié dans le cadre du programme Ville Intelligente (SmartCity) engagé par la Métropole.

 

Propos recueillis par Alexandre Job – Construction21, La rédaction


Implanté dans les Landes à l’initiative du Conseil Départemental et de la Communauté de Commune Maremne Adour Côte Sud, le Technopôle DOMOLANDES favorise l’innovation et accompagne les entreprises vers le numérique, la construction durable et la solidarité.

Domolandes rassemble un écosystème d’acteurs publics et d’entreprises privées autour d’un centre de ressources et de développement propice à la performance des entreprises. Il stimule la transition numérique auprès des acteurs de la construction et encourage la lutte contre la précarité énergétique pour l’Habitat de demain.

Pôle d’excellence, Domolandes organise chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière Bâtiment sur le plan national. Ce concours a généré aujourd’hui plus de 1 000 manifestations d’intérêt, 500 dossiers étudiés, 76 start-up retenues pour le Grand Jury, composé des Présidents et Directeurs Généraux des grands acteurs du Bâtiment et d’experts de l’innovation et de la création d’entreprises, et 20 lauréats récompensés.

 

Pour candidater, il vous suffit de vous inscrire sur le site de Domolandes et de compléter le formulaire du Concours.

Grand Prix de l’Innovation Domolandes 2021 : MODUS AEDIFICANDI, BIOTEOS et OGHJI distingués

Grand Prix de l’Innovation 2021 – 10 start-up innovantes sélectionnées

Retrouvez l’article sur le site de Construction 21 : https://www.construction21.org/france/articles/h/domolandes-le-nouveau-tableau-electrique-numerique-oghji-promet-des-economies-d-energie-allant-de-15-a-20-pour-les-particuliers-et-jusqu-a-40-pour-les-professionnels.html